jeudi 24 décembre 2009

Gameiro a changé de « statut »


Très actif dans le bon début de saison du FC Lorient (7 buts, quatre passes décisives), Kevin Gameiro ne regrette pas de ne pas être parti cet été.

Face à l'exode des cadres lorientais (Abriel, Ciani, Jallet), cet été, Kevin Gameiro avoue s'être «posé des questions» sur son avenir. L'ancien Strasbourgeois ne manquait pas de sollicitations (Marseille, Paris, Nancy, Bundesliga). Le tarif fixé (10 millions d'euros) par son président de l'époque, Alain Le Roch, a refroidi ses courtisans. «Mais je l'ai bien vécu, sans prise de tête. Je sais qu'il faut en passer par là pour jouer un jour dans un grand club», souligne l'intéressé. Occasion remise à plus tard, au mois de juin vraisemblablement ? «On verra (sourires). Je pense d'abord à faire une bonne saison».

Pour sa deuxième année chez les Merlus, Gameiro est parti sur des bases encore plus élevées que la saison dernière : sept buts en quinze matches contre onze en trente-cinq l'an passé. «Lorient est un club qui me permet de me montrer, explique-t-il. Ça joue au ballon avec un entraîneur qui accorde autant d'importance à la prestation qu'au résultat. Vu mon gabarit (1,68 m), il vaut mieux ça que d'être dans une équipe qui passe son temps à balancer de longs ballons devant...». Au sein du collectif lorientais, l'attaquant de poche dit apprécier un jeu «à base de mouvements» qui lui permet de prendre la profondeur et de beaucoup décrocher. « Je ne suis pas du genre à rester devant à attendre la balle. Si plutôt que de marquer, il faut faire la passe, je la fais». Il en a déjà délivré quatre. Autant que Monterrubio et Vahirua.

S'il a pris une part prépondérante dans le bon début d'exercice du club breton -6e, à 2 points du podium, Gameiro prend également du poids dans le vestiaire. A la mi-temps d'un match largement remporté contre Boulogne (5-0), le 7 novembre dernier, le ton est monté avec Morgan Amalfitano qui lui reprochait de ne pas suffisamment défendre. L'incident a été vite oublié, mais il est révélateur de la dimension prise par l'attaquant de 22 ans. «J'ai pris un autre statut, reconnaît-il. Je ne suis plus le petit jeune qui arrive chez les pros». Conclusion de Christian Gourcuff : «A Lorient, Kevin a trouvé le contexte idéal pour s'exprimer»

Emery TAISNE pour l'équipe.fr le 15/12/2009

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